La démolition de la friche industrielle
Cette première phase a elle-même été découpée en 3 étapes :
Tous les bâtiments situés sur la commune de Vaujours sont démolis. Placoplatre a déposé une demande d’autorisation d’exploiter une carrière sur ce premier périmètre.
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Démolition des bâtiments situés sur la commune de Vaujours, hors fort central (2014-2018).
2
Démolition des bâtiments situés sur la commune de Courtry, hors fort central (en cours, depuis 2014).
3
Assainissement et démolition du fort central situé essentiellement sur la commune de Courtry.
Organisation technique du chantier de démolition
Le site est divisé en plusieurs zones pour faciliter l’organisation technique du chantier entre les différents intervenants :
- De A1 à A6 pour les zones situées sur Vaujours (phase 1)
- De A7 à A12 : pour les zones situées sur Courtry hors fort central (phase 2)
- De B1-B7 : pour les zones situées à l’intérieur du fort central (phase 3)
Des réunions quotidiennes ont lieu sur le chantier pour assurer la sécurité et coordonner les différents corps de métier.


Stratégie de démolition :
5 catégories de bâtiments/terres
Suite à l’étude historique approfondie et l’analyse des risques menées par Placoplatre, 5 catégories de bâtiments ou terres ont été identifiées sur le site, permettant de décliner une stratégie de démolition.
- Catégorie A : les bâtiments n’ayant jamais fait l’objet de stockage ou transit d’uranium
- Catégorie B : les postes de tirs avec mise en jeu d’uranium
- Catégorie C : les bâtiments de stockage ou de transit d’uranium
- Catégorie D : les aires de stockage ou de transit d’uranium et les zones de points singuliers
- Catégorie E : les autres aires extérieures
Des mesures radiologiques des terres et des bâtiments
Des milliers de mesures radiologiques au contact ont été effectuées au contaminamètre sur les façades et les toits des bâtiments ainsi que pour les terres. Ces mesures ont été complétées par l’analyse de centaines d’échantillons en laboratoire, par spectrométrie gamma. Seuls quelques points de contamination résiduelle faible (murs et terres) ont été identifiés à l’intérieur du fort central. Des déchets divers légèrement contaminés ont également été mis à jour sur 7 emplacements différents, et ont traités.


Reconnaissance visuelle, diagnostic et dépollution pyrotechnique
Une reconnaissance visuelle de la surface du sol puis un diagnostic pyrotechnique ont été effectués sur l’ensemble du site pour détecter et géolocaliser les fragments de munition ou autres éclats métalliques situés sous la surface du sol. La dépollution pyrotechnique consiste ensuite à mettre à jour les fragments de munition, les identifier puis les extraire. Ils sont ensuite regroupés dans un lieu de stockage sécurisé avant d’être mis définitivement hors service. Cette opération s’effectue sur les 2 premiers mètres du sol. Plus de 200 restes de munitions ont été trouvés à ce jour.
Curage et désamiantage des bâtiments
Avant d’être démolis, les bâtiments sont curés puis désamiantés. Le curage consiste à retirer les éléments non constructifs du bâtiment comme le mobilier, les huisseries, les cloisons et menuiseries, la plomberie, … Ces derniers sont triés et stockés sur une aire dédiée avant d’être évacués hors du site vers les filières adéquates (recyclage et décharge de classe 2). Les éléments amiantés (éléments en fibrociment, dalles de sol, colles et agréages…) sont ensuite déposés à leur tour. Pour cette opération, le bâtiment est entièrement confiné et un sas d’accès est mis en place. Les déchets amiantés sont ensuite mis dans des big-bags et évacués dans la filière dédiée.


Démolition des bâtiments
Une fois désamiantées, les superstructures des bâtiments (murs et toits) puis les infrastructures (fondations) sont démolies grâce à une pince hydraulique équipée d’une brumisation à la source pour éviter tout envol de poussière. Les gravats sont ensuite triés et stockés sur place, en attendant d’être valorisés.
Retrait des canalisations
Après avoir été cartographiées de manière exhaustive, les canalisations ont été réparties en plusieurs catégories (validées par l’ASN) et une méthodologie de retrait a été élaborée spécifiquement. Avant d’être retirées, les canalisations font l’objet d’un diagnostic radiologique et pyrotechnique.
