Retour sur la 10ème Commission de Suivi de Site du Fort de Vaujours
L’extraction du sous-sol du fort de Vaujours requiert une autorisation de la préfecture qui ne viendra qu’après deux nouvelles années d’études sur le site. Mais le défrichement et la démolition des bâtiments sont, quant à eux, déjà autorisés. Ils doivent permettre de débarrasser le terrain de multiples petits bâtiments. C’est aussi pour Placoplatre l’occasion de tester, grandeur nature et sur une zone non sensible, l’ensemble des protocoles de suivi du risque pyrotechnique, chimique et radiologique. Après les commentaires et questions de lecteurs concernant les travaux de démolition, l’équipe Carrières propose un point d’étape.
La friche industrielle comporte le fort central et près de 150 bâtiments, principalement construits entre 1955 et 1977. Aujourd’hui délabrés, ces bâtiments seront détruits de façon progressive.
Fort de Vaujours / © www.pdvprod.com
Un périmètre de 26 premiers bâtiments à démolir a été défini, selon les critères suivants : bâtiments sans amiante, situés hors du fort central, de petite taille et facile d’accès, et sans historique à risque connu. Pour la plupart, il s’agit d’anciens postes électriques.
Un diagnostic amiante, un diagnostic pyrotechnique et une cartographie radiologique ont été réalisés en amont des travaux. La suite de la démolition permettra de débarrasser le terrain des friches existantes.
Le projet de démolition des bâtiments a été présenté par Placoplatre lors de la Commission Locale de Suivi et de Concertation du 4 décembre 2012, après l’obtention du permis de démolir. Les travaux de démolition ne changent rien au calendrier du projet d’exploitation au fort de Vaujours et respecteront les servitudes d’utilité publique instaurées en 2005.
L’exploitation du fort de Vaujours reste soumise à une réponse favorable apportée à la Demande d’autorisation d’exploiter et à l’enquête publique.
La démolition des premiers bâtiments servira notamment pour Placoplatre à tester la mise en œuvre du protocole de démolition, qui sera validé par l’ASN et fera l’objet d’une communication transparente et publique sur le déroulé et la gestion des risques sur le chantier : pyrotechniques, chimiques et radiologiques.
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4 Messages
Bonjour,
L’ASN a enfin rendu sa copie.
Maintenant nous voulons des explications.
Comment avez vous pu contester ces mesures pendant 3 ans ?
Sur vos sites, vous avez annoncé que l’IRSN, le CEA et le BURGEAP les avaient contesté avec moulte compteur geiger depuis des années.
Je me rappelle même d’une photo de 5 compteurs du BURGEAP qui disait qu’il n’y avait rien.
Comment expliquez vous que le CEA le 6 février dernier les a contesté devant les élus du secteur ?
Cordialement,
Bonjour,
Nous vous remercions de votre commentaire.
Nous avons pris connaissance comme vous de la note d’information de l’ASN parue mardi 15 avril.
Les résultats de ces mesures mettent en évidence quatre conclusions majeures pour le projet de Placoplatre.
1) Il n’y a pas de risque d’exposition externe pour un individu placé non loin de la source. En effet, le « débit d’équivalent de dose », grandeur utilisée en radioprotection pour évaluer cette exposition aux rayonnements, est comparable à celui naturellement présent en région parisienne.
2) Un fragment à faible activité radiologique a été détecté et deux points isolés de pollution résiduelle ont été identifiés. Ils feront l’objet d’un protocole de démolition et de traitement spécifique, tout comme les éventuels autres points ponctuels de pollution résiduelle qui pourraient être détectés lors du projet.
3) Pour autant, l’ASN ne considère pas qu’il faut généraliser ces mesures à l’ensemble du site et ne préconise pas non plus l’arrêt des études en cours.
4) L’ASN estime que les incertitudes qui subsistent quant à l’état radiologique du site nécessitent des protocoles adaptés. C’est précisément sur ces protocoles que Placoplatre travaille actuellement.
Les conclusions des experts seront intégrées aux études en cours visant à définir les mesures de santé et de sécurité des employés et de protection de l’environnement. Placoplatre s’engage à assurer la santé, la sécurité et le respect de l’environnement dans toutes les phases du projet, et reste continuellement ouvert aux échanges avec les riverains, les élus, et les associations.
Nous restons à votre disposition pour toute question supplémentaire,
Cordialement
L’équipe Carrières
Bonjour,
Si vous avez commencé à démolir, c’est donc que vous avez la certitude de faire d’aboutir votre projet d’exploitation du Fort de Vaujours.
Les jeux sont donc faits!!!
Après la confirmation de la contamination radioactive, le 25 Février dernier, dans des bâtiments du fort, je trouve cette annonce particulièrement malvenue. Une contamination que vous avez toujours refusé de reconnaitre que vous avez toujours été incapable de détecter. Et maintenant, sans plus attendre, vous démolissez !!!!
Je dois dire que je suis particulièrement outré et tous mes voisins aussi. Cette annonce a eu un effet désastreux sur les gens de ma rue. Cela a démoli durablement toute la confiance que l’on avait en votre société.
Veuillez croire en l’expression de mes sentiments les plus sincères.
Jean-Charles Vigot
Cher Monsieur,
Nous comprenons votre indignation et celle de vos voisins, au vu des informations que vous avez sur le site et le projet.
Avant tout, un bref rappel sur le projet. Nous sommes les nouveaux propriétaires du site. Nous avons effectivement le projet de dépolluer le site, et de reconvertir cette friche industrielle. Notre projet est économique d’une part, puisqu’il vise à ouvrir une carrière de gypse pour alimenter l’usine de Vaujours, et environnemental d’autre part, puisque, comme toutes nos carrières, le site sera restauré en espace naturel.
Beaucoup de fausses informations circulent sur le sujet du fort de Vaujours. Voici quelques rectifications sur les informations que vous possédez.
• La démolition est une phase indépendante de l’exploitation. Elle est nécessaire avant tout projet. Il y a en effet plus de 150 bâtiments sur le site du fort de Vaujours, principalement construits entre 1955 et 1970. Les travaux de démolition sont conséquents. Nous commençons la démolition sur des bâtiments qui sont essentiellement des postes électriques, lieux de stockage, etc.
• Pour ce qui est du projet en lui-même, carrière de gypse et espace naturel, les études sont encore en cours. L’exploitation est soumise à autorisation par la Préfecture. Nous sommes toujours en train de constituer un dossier, qui sera déposé d’ici 2 ans.
• Pourquoi tant de temps pour constituer ce dossier ? Parce que nous prévoyons de trouver des pollutions résiduelles sur ce site, au vu de son historique. Notre position est d’en envisager la dépollution et la reconversion, dans le respect de la santé de tous et de l’environnement. Nous étudions ainsi les mesures sanitaires et environnementales qui devront être mises en œuvre pour la bonne dépollution des éléments, le cas échéant.
Nous continuons d’être transparents sur les pollutions résiduelles, qu’elles soient chimiques, radiologiques, ou pyrotechnique. Les résultats des mesures effectuée le 25 février dans une casemate du fort de Vaujours seront connus prochainement et seront présentés lors d’une prochaine Commission locale de concertation et de suivi, encadrée par la Préfecture.
Nous espérons avoir répondu à vos interrogations. N’hésitez pas à venir nous poser toutes vos questions sur le projet.
Très cordialement,
L’équipe Carrières